10 bonnes pratiques pour rendre efficace votre gestion des correctifs.
La gestion des correctifs : 10 points clés pour une sécurité informatique optimale
Introduction
La gestion des correctifs est souvent négligée, mais elle est pourtant la pierre angulaire de la sécurité informatique. En effet, les vulnérabilités non corrigées constituent des portes d'entrée pour les pirates informatiques.
Cet article présente 10 bonnes pratiques pour une gestion des correctifs efficace, basées sur les recommandations de l'organisation SysAdmin, Audit, Network, and Security (SANS).
1. Inventorier votre environnement système
Dressez un inventaire précis de tous vos systèmes, en précisant le type d'OS, la distribution et la version. Cela vous permettra de visualiser la disparité des versions et de planifier une stratégie de mise à niveau.
2. Attribuer des niveaux de risque aux serveurs
Identifiez les serveurs les plus critiques et priorisez leur correction. Cela permet de minimiser les risques pendant les tests et le déploiement des correctifs.
3. Consolider la gestion des correctifs avec une solution unique
L'utilisation d'un outil d'automatisation centralisé facilite la gestion des correctifs et réduit les risques d'erreurs.
4. Suivre les publications de correctifs de vos fournisseurs OS
Restez informés des nouveaux correctifs disponibles, en particulier ceux critiques, et planifiez leur déploiement.
5. Réduire les risques d'échec des correctifs
Mettez en place des procédures pour minimiser les interruptions de service en cas de problème lors de l'application d'un correctif.
6. Tester les correctifs dans un environnement de test
Avant de déployer un correctif en production, testez-le dans un environnement reproduisant le plus fidèlement possible votre environnement réel.
7. Patcher le plus rapidement possible
Ne tardez pas à appliquer les correctifs de sécurité pour minimiser les risques d'exploitation des vulnérabilités connues.
8. Mettre à jour les applications
N'oubliez pas de maintenir vos applications à jour, car elles peuvent aussi être la cible d'attaques.
9. Automatiser la gestion des correctifs
L'automatisation permet de gagner du temps et de garantir une meilleure efficacité.
10. Centraliser la gestion
Utilisez une console unique pour piloter la gestion des correctifs et déléguer les tâches aux différents responsables.
Conclusion
En suivant ces 10 bonnes pratiques, vous pouvez améliorer considérablement la sécurité de votre infrastructure informatique et réduire les risques de cyberattaques.
N'oubliez pas : la gestion des correctifs n'est pas une option, c'est une nécessité !

Mais comment mettre en œuvre cette gestion des correctifs ?
Des bonnes pratiques à la réalité du terrain, il peut y avoir des contraintes de ressources, d’équipe ou de budget qui peuvent venir altérer la bonne mise en œuvre. Lors de nos missions, nous avons toujours fait en sorte d’appliquer une stratégie de gestion des correctifs simple, mais efficace.
En effet, contrairement aux systèmes d'exploitation comme Microsoft Windows, Apple OSX, les correctifs Linux peuvent être plus nombreux, imprévisibles et complexes. L'open-source possède de nombreux avantages, mais l'un de ses inconvénients est d'utiliser un système d'exploitation maintenu par de nombreux contributeurs qui apportent chacun des modifications. Une seule modification incompatible peut affecter le fonctionnement du système qui maintient vos applications métiers .
De par notre expérience, nous avons élaboré une méthodologie simple en 5 étapes:
1- Créer une stratégie de gestion des correctifs.
Cette stratégie doit inclure toutes les étapes : les tests d'assurance qualité avec l’usage des environnements de Test, QA, la fréquence de mise à jour des correctifs, les procédures de retour en arrière, les procédures d’approbation des modifications du système d'exploitation.
2- Utilisez des outils d'analyse qui détectent les vulnérabilités.
Qu'il s'agisse de serveurs accessibles au public ou internes exécutant des applications d'entreprise. L’analyse des vulnérabilités permet d’identifier les systèmes non corrigés et d'éviter les exploitations des failles connues par la remédiation.
3- Utilisez les tableaux de bord pour identifier
l’application des correctifs qui ont échoué.
Comment savoir si l'installation d'un patch a réussi ?
Une bonne solution de gestion des correctifs doit disposer d'un tableau de bord central qui affiche des rapports sur les installations de correctifs réussies et échouées afin que les administrateurs puissent identifier et corriger les systèmes si nécessaire.
4- Déployez les correctifs dès que les tests sont terminés.
Les phases de tests sont importantes avant chaque déploiement. Dès que les tests sont validés sur l’environnement de Qualification. Les correctifs doivent être installés sur tout l'environnement.
5- Documenter les modifications apportées aux environnements.
Habituellement, la documentation se fait sous la forme d'une gestion des changements où les contributeurs autorisés signifient les mises à jour de l'environnement. Cette étape est importante pour l’analyse des temps d'arrêt, l'analyse de la cause des incidents. Elle est également importante pour des raisons d'audit et de conformité.
La gestion des patchs est la première brique essentielle qui pose la fondation de la sécurité opérationnelle informatique. Il ne faut pas la sous-estimer, mais construire une véritable stratégie en fonction de votre infrastructure et des déploiements faits et à venir.
Oui il faut une ou des ressources humaines en charge de cette démarche sous peine de devoir passer plus de temps à résoudre les problèmes aux conséquences potentiellement importantes en cas de négligences.
N'oubliez pas : la gestion des correctifs n'est pas une option, c'est une nécessité !